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Mon entretien paru aujourd’hui dans Le Monde

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Retrouvez ci-dessous un extrait de mon entretien paru aujourd’hui dans le quotidien Le Monde :

Malgré la croissance faible, maintenez-vous votre objectif d’un retour à l’équilibre structurel en 2017 ?

L’objectif du gouvernement est toujours de revenir à l’équilibre structurel d’ici à 2017, de parvenir à la croissance la plus forte possible, de réussir à inverser la courbe du chômage dès la fin de l’année 2013.

Le programme de stabilité repose sur une conviction : la France refuse d’ajouter l’austérité à la récession. L’austérité n’est pas une option. Nous la combattons à l’échelle européenne depuis le premier jour. Voilà pourquoi les pays excédentaires doivent contribuer à la croissance, et je l’ai dit à nos amis allemands. Voilà pourquoi nous devons bien mesurer le rythme de réduction des déficits. Voilà pourquoi nous ne ferons pas 3 % du déficit public en 2013. Le faire, c’eût été céder à l’austérité. Nous aurions mis la France en récession, avec des conséquences inacceptables en matière d’emploi et pour nos entreprises. Le déficit prévu atteindra donc 3,7 % du PIB en 2013, ce qui est le chiffre prévu par la Commission européenne. Nous n’avons renoncé à rien. L’objectif du gouvernement est toujours de revenir à l’équilibre structurel d’ici à 2017, de parvenir à la croissance la plus forte possible, de réussir à inverser la courbe du chômage dès la fin de l’année 2013.

Le Haut Conseil des finances publiques, le FMI et l’OFCE croient en une récession en 2013. Qu’en pensez-vous ?

La France traverse depuis deux ans une période de stagnation. Sans croissance, notre économie détruit des emplois et le chômage progresse. La question n’est pas de savoir si la croissance sera de + 0,1 % ou – 0,1 % en 2013, mais de savoir comment relancer la croissance. Il y a eu des débats avec le Haut Conseil des finances publiques sur nos prévisions de croissance et c’est normal. Il a émis des observations, souligné dans son avis certains aléas possibles, à la hausse comme à la baisse. Mais le processus est positif. C’est un garde-fou utile contre les tentations démagogiques.

Y aura-t-il un ajustement en 2013 ?

Nous ne ferons aucun effort budgétaire supplémentaire en 2013 en dehors de celui, considérable, déjà engagé et qui porte sur plus de 30 milliards d’euros

Nous ne ferons aucun effort budgétaire supplémentaire en 2013 en dehors de celui, considérable, déjà engagé et qui porte sur plus de 30 milliards d’euros. Il n’y aura ni plan d’ajustement supplémentaire ni collectif budgétaire à cet effet.

 

La Commission européenne attendait de la France un déficit public en deçà de 3 % en 2014. Vous avez opté pour 2,9 %. Est-ce suffisant ?

Le 12 avril, j’ai rencontré Olli Rehn et mon homologue allemand, Wolfgang Schäuble. J’ai fait valoir à M. Rehn, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, qu’il fallait tout faire dans cette période de récession pour la zone euro, de faible croissance en France, pour garder en marche les moteurs de la croissance. J’ai eu la sensation qu’il pouvait comprendre mon souci de ne pas casser nos efforts pour entretenir la reprise, même si, bien sûr, nous aurons à documenter et à préciser les réformes structurelles que nous entendons conduire.

L’Europe et l’Allemagne peuvent-elles vous entendre ?

Je l’ai dit fortement à mes collègues européens, à l’Ecofin et à l’Eurogroupe : l’Union européenne est confrontée à un mouvement d’euroscepticisme, voire de rejet. L’Europe ne doit pas être une punition, un carcan, une souffrance. Elle doit ouvrir des perspectives, être à la hauteur de l’idéal qu’elle représente. La discipline partagée doit être porteuse d’espoir. Le 4 avril à Strasbourg, j’avais déjà évoqué la question de la croissance avec Wolfgang Schaüble. Je sais qu’il y est sensible. Il ne veut pas que l’Allemagne apparaisse comme défendant une politique trop rigide et il a le souci d’une France forte aux côtés d’une Allemagne prospère.

Notre objectif, c’est retrouver un rythme de croissance de 2 % à compter de 2015.

Ce qui importe pour moi, c’est donc que la réduction du déficit nominal procède de celle du déficit structurel et pas l’inverse. Notre objectif, c’est retrouver un rythme de croissance de 2 % à compter de 2015. Nous le ferons à trois conditions : que l’environnement international soit plus porteur, que l’Europe redémarre, que les réformes internes soient conduites de façon à ce que nous puissions aller au-delà de notre potentiel de croissance. Ce n’est pas un pari, c’est une volonté. [...]

Pour lire la suite de cet entretien, vous pouvez suivre ce lien : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/17/pierre-moscovici-notre-objectif-c-est-de-retrouver-une-croissance-de-2-des-2015_3161059_3234.html


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